Viaducs d’Annet sur Marne et de Frênes sur Marne, Ligne à grande vitesse Est Européenne
Annet-sur-Marne et Fresnes-sur-Marne, Seine-et-Marne, Ile de France
2005

Conception architecturale des ouvrages et équipements de la Ligne Grande Vitesse Est Européenne
- Coût du projet : 64 millions d’euros (pour l’ensemble du lot 18 de 3,5 km)
- Maîtrise d’ouvrage : Réseau Ferré de France
- Maîtrise d’œuvre : Alain Spielmann Architecte, Arcadis, SNCF
- Constructeurs : Eiffage TP, Fougerolle Ballot, APPIA Est, Eiffel, Rolland
Ouvrages de franchissement du Canal de l’Ourcq dans les villes d’Annet sur Marne et de Frênes sur Marne. Ces viaducs font partie du grand projet de franchissement de la ligne LGV Paris / Strasbourg. Ces grands ouvrages de raccordement avec la LGV Est en Seine et Marne sont implantés dans des paysages de campagne entre la RN 3 très passante, le canal de l’Ourcq, un ensemble d’étangs à caractères écologiques et de longues étendues de champs agricoles dans le contexte périurbain de la région parisienne. Le choix architectural a consisté à proposer des viaducs avec une structure de type bi poutres mixte et des piles ayant un même dessin.
Le viaduc d’Annet-sur-Marne d’une longueur totale de 883 m comporte seize travées (409 m) et dix-huit travées (379 m) placées de part et d’autre d’un « saut de mouton » de 94 m. Situé après le franchissement du canal de l’Ourcq, le viaduc de Fresnes-sur-Marne d’une longueur totale de 339 m, comporte quatorze travées de 22 m s’appuyant sur la même culée.
Le tablier béton de ces deux ponts-rails est de type PRAD et a une hauteur constante d’1,70 m. Il est surmonté d’écrans en béton de la même teinte que le tablier. Cet ensemble crée une ligne continue d’une hauteur de 3,50 m qui se développe dans le paysage.
Les piles sont d’une hauteur de 12 m et d’une largeur de 5.5 m, elles-aussi, en béton de la même teinte. Elles sont pleines et ont une forme extérieure proche de l’ellipse. Elles sont marquées par un cercle de 5,20 m environ de diamètre de teinte rouge Van Dyck, réalisé en résine dans une réservation en retrait.
L’insertion paysagère de l’ouvrage s’inspire ici des œuvres du Land Art. Sur plus de 800 m, le reflet des points rouges dans l’eau marque le paysage des marécages et des promenades le long du canal. La succession des cercles rouges montre de manière forte la cadence des appuis, leur travure et l’enfoncement progressif du profil en long. Accompagnant le mouvement descendant/ascendant de l’ouvrage, certaines pastilles rouges s’enfoncent dans le sol évoquant l’idée d’un soleil couchant/levant.
Les caractéristiques structurelles de ces ouvrages impriment le paysage de repères significatifs. Il se dégage une esthétique poétique qui caractérise l’originalité de ce projet.