Viaduc de la Moselle, Ligne à grande vitesse Est Européenne

Vandières et Champey-sur-Moselle, Meurthe et Moselle, Grand Est

2005

Conception architecturale des ouvrages et équipements de la Ligne Grande Vitesse Est Européenne

  • Coût du projet : 55,7 M€ (pour l’ensemble du lot 39-E)
  • Maîtrise d’ouvrage : Réseau Ferré de France
  • Maîtrise d’œuvre : SNCF, Arcadis, Alain Spielmann Architecte

D’une longueur de 1 510 m, le viaduc de la Moselle est l’ouvrage d’art le plus long de la LGV Est Européenne. Il traverse la vallée à une hauteur comprise entre 15 et 20 m et repose sur vingt-sept appuis. Le franchissement de la Moselle est assuré par une travée d’une longueur exceptionnelle de 75 m.

Ce viaduc est de type bipoutre d’une hauteur constante de 3.55 m. il intègre cependant une hauteur variable pour trois travées au droit du franchissement de la Moselle. Ainsi les poutres métalliques s’épaississent selon une forme d’arc en élévation pour atteindre une hauteur de 5m. Sur les poutres, une dalle fine en béton vient supporter les rails. Les rives sont habillées d’une corniche en béton surmontée d’écrans anti-ballast.

Pour des raisons techniques et esthétiques, l’ouvrage est en légère courbe. Le tablier métallique est supporté par des piles en béton en forme de tulipe. Au niveau des têtes de pile, un épanouissement permet d’élargir leur assise, donnant ainsi une place suffisante aux appuis tout en créant un effet de fleur. Deux piles singulières, aux formes angulaires, marquent le franchissement de la Moselle.

Le travail architectural a mis en valeur l’horizontalité des lignes en choisissant une teinte rouge Van Dick pour les poutres porteuses et les écrans anti-ballast. En contraste, les corniches sont en béton ocre clair. Ces choix de couleur participent d’une insertion harmonieuse de l’ouvrage dans le paysage.