Pont du Wouri à Douala, Concours

Cameroun, Afrique

2012

Nouvelle liaison Douala-Bonaberi, la création, sur le Wouri, d’un nouveau pont ferroviaire, en aval du pont actuel, entre le rond-point de l’avenue du Port et le rond-point de l’hotel-de-ville.

  • Maître d’ouvrage : Ministère des Travaux Publics de Douala
  • Bureau d’études : BESIX, PONCIN, GRID
  • Concepteur : Alain Spielmann Architecte

Bordant l’Ouest de Douala, le Wouri prend sa source dans les hauteurs de Dschang, au cœur des massifs volcaniques de la région Nord-Ouest du Cameroun. Il coupe l’accès de la ville à partir de la région Ouest. Le Wouri et son pont actuel occupent une position « stratégique ». La nouvelle liaison Douala – Bonabéri, nécessite la création sur le Wouri d’un nouveau pont routier et d’un nouveau pont ferroviaire, en aval du pont actuel, entre le rond-point de l’Avenue du port et le rond-point de l’Hôtel de Ville. Le projet s’inscrit dans le développement du « Grand Douala » et propose la mise en place d’un boulevard urbain large favorisant les relations entre les deux berges du Wouri et soulageant l’actuel ouvrage. Ce projet d’environ 3 km de long va doter la ville d’une liaison moderne permettant une amélioration de l’offre de transport. Sur la rive gauche, une très agréable promenade est proposée aux habitants pour venir se détendre, flâner, se reposer. Le nouveau pont propose, outre les nouvelles fonctionnalités indispensables, une plateforme aux usagers pour découvrir leur ville. Ce sera un lieu nouveau. En relation avec les berges le nouvel ouvrage va permettre de voir, d’observer un paysage à la fois urbain et fluvial étonnant, exceptionnel. Le nouvel ouvrage est composé de 2 tabliers distincts appuyés chacun sur 9 piles. Ces 2 tabliers sont implantés parallèlement à l’ouvrage existant. Les travées sont de 45.00 – 8 x 90.00 – 45.00 m. Les structures des 2 tabliers sont en béton précontraint de type caissons avec bracons. Cette structure sera très visible du pont existant et des berges.  Le projet prévoit de peindre les bracons avec les teintes de l’arc en ciel en dégradé du jaune, orange, rouge, violet, bleu, vert. La géométrie longitudinale est rythmée par les bracons de longueur variable qui animeront les sous faces et offriront un jeu d’ombres et de lumières très vivant, bien visible du dessous. Les piles sont des fûts cylindriques de section elliptique. Les hauteurs des piles varient de 4 m à 9.8 m environ au-dessus du plan d’eau. Des matrices dans le coffrage type SAWA et DOUALA sont prévues sur les parements des voiles. Les culées sont conçues avec des murs en retour constitués de voiles en béton. Des emmarchements aux deux extrémités mettent en relation le passage piéton extérieur du tablier ferroviaire avec les berges. Le passage piéton est proposé avec un platelage en bois dur (local). Des garde-corps métalliques équipent le pont ferroviaire. Les garde-corps côté amont auront la même teinte que les bracons. Un belvédère est prévu au milieu du pont. Il permet de couper la grande longueur du cheminement et permet d’admirer le paysage et le port de Douala. Les mats d’éclairage sont implantés tous les 22.50 m et se prolongent de chaque côté du pont.  Des illuminations sont prévues à partir du garde-corps aval, le long de la galerie piétonne et en sous face de l’ouvrage. Le projet prévoit un abri du passage piéton sur le pont ferroviaire et sur toute la longueur. Il s’agit d’une ossature en bois massif dur.

Pour accompagner le projet, en particulier le long des avenues qui prolongent le pont, sont prévus des « espaces verts » sur les remblais situés de chaque côté. Ces remblais pourront avoir des arbres hautes tiges côté mangrove, avenue de Bonabéri et des arbustes côté voies ferrées. Le terre-plein central sera également planté pour marquer le caractère urbain de la nouvelle avenue.